Concert au jardin

Daniel Stokart a débuté à la flûte traversière, avant de s’intéresser au saxophone. Après un passage au sein de Combo Belge (vous vous rappelez de l’indicatif de l’émission Strip-Tease?), il a fait partie de différentes formations en compagnie du pianiste Pirli Zurstrassen : H Septet (« Hautes Fagnes »), duo en 1993, Musique à neuf (« Traces »), Musicazur (« Musicazur prend l’air » en 2007). Des groupes hors normes entre jazz, folk et musique ancienne. Il a aussi participé à Cheiro de Choro, groupe de musique latine (« Sol ») et au quartet d’Alexandre Furnelle (« Le chant des sirènes »). Il a participé à des formations davantage tournées vers le jazz classique : quartet de Peter Hertmans (« Cadences », « Dedication ») et le Jazz Station Big Band de Stéphane Mercier (1er album en 2011 et « With Grégoire Maret » en 2021). 

En 2002, Stokart avait déjà enregistré un premier album solo (« Danse sur un pied »), voici un deuxième opus. Grâce au recours d’enregistrements multi-pistes, il obtient une multitude de sonorités dans lesquelles se mêlent ocarinas, flûtes basses, clarinettes basses, saxophone ténor tissant une trame complexe pour le soprano. « Je pars d’un ostinato de quelques mesures ou un motif court qui constituera le squelette du morceau. Après, des polyrythmies habillent ce motif avec, pour objectif, de pouvoir rajouter au-dessus de tout cela une partie de saxophone improvisée avec la contrainte de se glisser dans le son préexistant tout en restant assez modal » (D. Stokart). Dans ce fourmillement de motifs souvent tourbillonnants (« Pied 2 »), on distingue une clarinette basse (« Pied 3 »), une flûte basse (« Pied 4 »), des ocarinas (« Pied 5 ») ou un ténor chaleureux (« Pied 11 »). Un véritable travail de laboratoire. 

Source: jazzmania.be